Les mots et les images offrent une étrange résistance à l’usure. Le temps qui passe emporte autant de récits qu’il en génère de nouveaux. Dans les ruines de la mémoire collective on ramasse les cailloux pour les lancer sur les derniers vestiges érigés des pouvoirs concupiscents. Costanza et Alan adressent des messages à leurs futurs multiples, hypothétiques, encapsulés dans des bouteilles sans étiquettes ou des pilules bicolores.
Chroniques d’une fin du monde qui se danse en temps réel, mais où rien n’est jamais fini. L’entropie offre ses fissures aux résurgences des histoires insomniaques. Toujours proposer des versions alternatives, refuser la fatalité, combattre le sens commun. Activer les récits comme on ravive un feu, souffler sur les braises pour réveiller l’insurrection. Raconter la même histoire dans toutes les langues, dans des langues qui n’existent pas.
Costanza Candeloro (1990, IT) vit et travaille entre l’Italie et la Suisse. Elle a obtenu en 2014 un Bachelor en arts visuels à la HEAD–Genève. Récemment, elle a participé à Retrofuturo au MACRO – Musée d’art contemporain de Rome, STATE OF MIND à l’Institut suisse de Milan, H or Audience à Fri Art, Fribourg, et a réalisé le projet online Life-Edit pour la Fondazione Prada, Milan.
Alan Schmalz (1987, CH) est diplômé de la HEAD–Genève en 2014. Depuis 2012 il expose régulièrement dans des lieux et institutions tels que Forde (Genève), Swiss Institute (New York), Truth and Consequences (Genève), Weiss Falk (Bâle) ou encore la Friche de la Belle de Mai (Marseille).